Les Chalets de Bizillon, ou Maisons sans escalier, sont deux immeubles de logement identiques,
construits par l'architecte Auguste Bossu au 54 et 56 du boulevard Daguerre
à Saint-Étienne, l'un en 1933 et l'autre en 1939-1940.
Leur nom d'origine vient du cabaret dit « Chalet de Bizillon » présent sur le site avant leur construction. Ils sont composés de 36 logements chacun de 2 ou 3 pièces, répartis sur six étages.
Les appartements sont organisés autour d'un volume central éclairé par une coupole en béton armé percée de briques de verre.
Cet espace central ne comporte ni ascenseur, ni escalier mais une rampe hélicoïdale à faible pente, d'où le nom de Maisons sans escaliers.
Le principe de la rampe fera d'ailleurs la fortune du Musée Guggenheim de New York, achevé en 1959.
La rampe du Musée Guggenheim de New-York |
Cette rampe de desserte hélicoïdale rend malheureusement les Chalets de Bizillon unique dans l’histoire des immeubles d’habitation car les règlements anti-incendie interdiront par la suite ce type de disposition.
L'entrée des immeubles s'ouvre sur des jets d'eau entourés de compositions minérales.
Les façades et les terrasses du premier immeuble, ainsi que son espace intérieur avec la cour, la rampe d'accès hélicoïdale, les façades et les verrières, ont été inscrits aux monuments historiques par un arrêté en février 1989.
Auguste Bossu est issu de la mouvance architecturale dite de la modernité, dont les trois ténors sont Le Corbusier, Tony Garnier et son maître à penser Robert Mallet-Stevens. Il a voulu créer un espace de convivialité où les gens peuvent se croiser et discuter tout en avançant à leur propre rythme, ce qui selon lui n'était pas possible avec un escalier.
« L'escalier est un moyen barbare de monter les étages. Les marches imposent à tous le même pas :
aux enfants comme aux vieillards, aux malades comme aux bien portants.
Avec notre montée par galerie en plan incliné, chacun fait le pas qui lui convient,
long ou court, rapide ou lent, comme on le fait sur le trottoir. »
aux enfants comme aux vieillards, aux malades comme aux bien portants.
Avec notre montée par galerie en plan incliné, chacun fait le pas qui lui convient,
long ou court, rapide ou lent, comme on le fait sur le trottoir. »
Auguste Bossu
Sources texte : Wikipédia , Culture.Gouv , Gagamap
Sources images : Cliquez sur les *